Coup de cœur : Matera

En 6 mois, j’ai connu 2 véritables coups de cœur « touristiques » : d’abord Wynwood, à Miami. Ce quartier est facile à montrer, à photographier, à présenter. Quand on flashe sur un tel endroit, aussi moderne, aussi coloré, aussi vivant, on a du mal à l’associer au second : Matera !

Et pourtant … soyons clair : à l’instar de Venise, Matera mérite un voyage à lui seul. Pourtant, jamais je n’avais entendu parler de cet endroit avant d’acheter un guide des Pouilles ! Et encore : Matera n’est pas dans les Pouilles, mais dans le Basilicate. Dans la voûte plantaire de la botte italienne.

Matera a son histoire, et pourtant Matera n’a pas d’âge. Après un vaste programme de réhabilitation au milieu du 20eme siècle, la ville a été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Et comment aurait-il pu en être autrement ? La ville était le symbole de la pauvreté italienne, mais c’est aujourd’hui un luxe que d’y séjourner.

Et comme tout joyau, il est posé et mis en valeur dans son écrin : un canyon plus qu’une vallée, avec, chose rare dans ces régions si chaude, une véritable rivière non tarie.

Architecturalement, Matera relève du génie. Habitations troglodytes, nouveaux sassis, terrasses, escaliers, rues, grottes … s’il fallait inventer, ou dessiner la ville sur plan, ce serait plus que probablement impossible ! Matera est une ville de film, mais qui existe. Et qui vit. Ce n’est pas un vieux château féodal dont on devine l’animation en se rapportant à des séries historiques. Matera vit. Matera est habitée, et Matera respire.

La ville est unicolore. De cette pierre ocre, de craie, de pavés jaunâtres qui lui donnent une structure.

Matera ne se regarde pas en photo, la ville se vit. Elle ne se vit pas en détails, elle s’embrasse dans sa globalité. Il n’y a pas vraiment d’endroit précis à voir à Matera, mais il faut tout voir. Il faut s’amuser d’avoir l’impression de marcher depuis des heures pour se retrouver finalement à 3 minutes du point de départ ! Il faut s’époumoner à grimper et s’user les cuisses à redescendre, encore et encore.

Je ne suis pas prêt d’oublier mon premier regard sur la centre de Matera. Comme à chaque visite, on débarque d’une ville bruyante, sale, totalement inintéressante, pour plonger au coin d’une rue dans une ambiance exclusive. Incroyable au sens étymologique.

Je le répète : il est impossible de retranscrire par photo un tel endroit. Venise a ses gondoles et ses palais pour colorier les pages des guides touristiques. Matera n’a ni ces couleurs, ni ces symboles. Et pourtant Matera vaut, à mes yeux, largement le même détour.

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