Ciao Bella

C’est quoi un endroit touristique ?

Rien que le mot revêt des connotations négatives dans l’esprit de certains. Signifiant un endroit où il y a trop de monde.

D’un autre côté, s’il y a du monde, c’est que l’endroit en vaut la peine, non ?!

C’est un peu comme le type qui te reproche d’écouter de la musique commerciale. « C’est de la merde ! ». Mais bon, c’est pas un peu ce qu’un grand nombre de gens, a défaut de l’unanimité, voire même d’une majorité, a envie d’écouter ?!

Un endroit touristique, c’est donc ce qu’on a visité ce lundi : la côte sud-est des Pouilles. A 50 km de la côte ouest que nous occupons. Une bonne heure quoi, au vu de l’état des routes et des conducteurs. Un jet de pierre, mais un océan. Enfin une autre mer ! Et une autre côte. Beaucoup plus rocheuse, sculptée par les vagues et les vents.

En un mot comme en cent : c’est juste splendide !

Déjà, nous nous rassasions à Otrante. Contrairement à Gallipoli, qui ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, Otrante est touristique. Aménagé, propre, entretenu, lumineux. Gallipoli est aussi touristique, mais dans la veine « appréciez-moi comme je suis ou allez voir ailleurs ». Ben perso je suis allé voir ailleurs et j’ai préféré.

Alors évidemment, qui dit touristique dit restos. Nombreux. Qui dit nombreux dit concurrence. Et à notre époque, qui dit concurrence dit principalement prix. On rogne sur les prix, donc on rogne sur la qualité, donc on donne de l’eau au moulin des « haters ». C’est touristique, donc c’est de la merde !

On a pourtant plutôt bien mangé. Mais bon, des italiens qui rateraient des pâtes, c’est un peu comme si des français apprenaient à des belges à faire des frites ! Faut pas rire avec les bases. Ma femme a pourtant eu du mal avec ses spaghettis alla vongole, bourrés de sable ! Ça donne quoi Top Chef en Italie ?!

De là, on est remonté vers le nord, à coups de 2 à 5 km par étape. Je ne vais pas détailler chacune d’elles mais merde, que c’est beau. Suis impatient de voir les images capturées par le drone, en espérant qu’elles rendront aux lieux leur véritable splendeur.

Déjà, c’est vert, comme si c’était 3 fois plus irrigué qu’à l’ouest. Et les oliviers sont ordonnés, quasi militairement (voir compte rendu de la veille). Mais alors quand on arrive en bord de mer, l’eau bleu-turquoise contraste dans une harmonie parfaite avec la roche brune et la nature verte. C’est limite artificiel tellement c’est beau.

Le clou du spectacle fut « la Grotta della Poesia ». Alors de grotte il en fut question. De poésie, on peut l’imaginer. Avant, quand c’était pas connu ! Parce que évidemment, plus touristique que là, y’a pas ! En gros, un trou d’une vingtaine de mètres de diamètre et d’une quinzaine de mètres de profondeurs, alimenté en eau par la mer voisine, fait office de tremplin, qui aux bellâtres qui déploient leur queue de paon devant leur casse-croûte, qui aux jeunes pucelles n’ayant pas encore enfanté pour se rendre compte de la dangerosité du monde, rien qu’en montant les escaliers ! Et qui d’émoustiller de quelques clap-clap-clap parce qu’elles ont prouvé qu’elles étaient prêtes au Grand Saut …

Ça saute, ça crie, ça applaudit … d’une poésie redoutable ! Et en arrière-plan, un mec saute à force de figures de style, comme s’il jouait une qualif au JO ; ou plus prosaïquement, en vue d’écrémer le public et désigner sa partenaire de soirée … il est blond, mince, sculpté, et bien entendu, lui, il saute dans la mer, laissant la Grotta au menu fretin.

Il arrive, elle le voit, elle le veut, et ses yeux font le reste

Elle s’arrange pour mettre du feu dans chacun de ses gestes

Cabrel

Le soleil se couche et la pizza party de l’hôtel nous attend. Étant donné que nous baragouinons un italien pire encore que l’anglais des autochtones, on se retrouve au beau milieu d’une marmaille braillante qui donne l’impression de tous se connaître. Ce qui n’est pas forcément le cas, puisque nous avons nous-mêmes été accueillis avec de grandes embrassades, comme si nous étions des cousins éloignés qui ne s’étaient plus vu depuis trop longtemps !

Mais vous savez quoi ? Les pizzas de notre fournisseurs belges sont bien meilleures ! Oui Monsieur ! Du coup, vous me connaissez : je retente l’expérience le lendemain au resto … bardaf, c’est l’embardée : belote et rebelote, même constat. Ça y est, j’ai mal à mon Italie !

Mais ma déception dure à peine le temps de la digestion. Et un saut dans la piscine.

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